Édifice
© Fondation CIVA Stichting Brussels
Place Morichar 41, détail des deux premiers niveaux, Ferronnerie de style moderne. Motifs exécutés en France et à l’étranger, Paris, Ch. Schmid éditeur, pl. XV, (vers 1905).\r\n
Place Morichar 41, détail des deux premiers niveaux, Ferronnerie de style moderne. Motifs exécutés en France et à l’étranger, Paris, Ch. Schmid éditeur, pl. XV, (vers 1905).\r\n
Marchand de matériaux de construction et d’ardoises à crochet brevetées, Monsieur Van Bellinghen-Tomberg choisit la toute nouvelle place Morichar pour bâtir, en 1900, son habitation personnelle et une maison de rapport voisine, doublée d’un entrepôt arrière.
Patrimoine immobilier classé de la Région bruxelloise
Pour aller plus loin
Inventaire du patrimoine architectural
Pour l’habitation du commanditaire, Ernest Blerot dessine une façade pleine de fraîcheur dont le programme décoratif, à la fois lyrique et naïf, évoque le cycle des saisons. Sur fond de roseaux et nénuphars, héron, perroquet et cigogne se disputent les vitraux colorés de la grande baie du bel étage et de l’imposte d’entrée. Aux étages, l’architecte substitue des panneaux de mosaïque à ses habituels sgraffites. Le premier illustre le temps qui passe : un coq et des tournesols s’éveillent au soleil levant, alors qu’à l’opposé un hibou plane sur fond de ciel étoilé. Dans le second tableau, quatre hirondelles exécutent des figures dans un ciel vespéral. Ces thématiques bucoliques sont accompagnées avec grâce par les entrelacs végétaux des pierres et de la ferronnerie.
À l’intérieur, alors que les espaces du bel étage optent pour la néo-Renaissance flamande et le Louis XVI, la patte caractéristique du maître caractérise l’ensemble des menuiseries, quincailleries et pavements de mosaïque des espaces d’accueil et de circulation.
Blerot n’hésitera pas à dupliquer cette façade, à quelques détails près, pour d’autres clients. Un gage de rentabilité pour l’architecte prolifique, qui produira la totalité de son œuvre en quatorze années seulement : septante maisons, hôtels de maître et villas Art nouveau, tous situés dans l’agglomération bruxelloise !
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À l’intérieur, alors que les espaces du bel étage optent pour la néo-Renaissance flamande et le Louis XVI, la patte caractéristique du maître caractérise l’ensemble des menuiseries, quincailleries et pavements de mosaïque des espaces d’accueil et de circulation.
Blerot n’hésitera pas à dupliquer cette façade, à quelques détails près, pour d’autres clients. Un gage de rentabilité pour l’architecte prolifique, qui produira la totalité de son œuvre en quatorze années seulement : septante maisons, hôtels de maître et villas Art nouveau, tous situés dans l’agglomération bruxelloise !
