Édifice
Après avoir conquis Paris, les frères Pathé frappent un grand coup à Bruxelles en 1913 avec la construction du premier complexe cinématographique de la capitale, le prestigieux Pathé Palace. Ils font appel à l’imagination de Paul Hamesse pour transformer un bâtiment existant et reconstruire tout l’intérieur de l’îlot.
Patrimoine immobilier classé de la Région bruxelloise
Pour aller plus loin
Inventaire du patrimoine architectural
Si la façade, largement ouverte sur le boulevard et dominée par l’emblématique coq, fait office de publicité géante, l’intérieur joue la carte du luxe et du confort. Hamesse met en œuvre un dispositif de pointe : structure en béton armé, matériaux résistant au feu, rideau de fer séparant la salle de la scène – le premier à Bruxelles! –, cabines de projection séparées et sorties de secours, sans oublier un éclairage des plus sophistiqués et des sanitaires avec chasse !
Pour le hall et les nombreux foyers, bars et fumoirs, comme pour la façade, l’architecte puise dans un répertoire décoratif inspiré à la fois de l’exotisme oriental et de la Sécession viennoise en vogue dans les milieux d’avant-garde. L’Art Déco n’est plus très loin !
Dans la grande salle de projection, par contre, l’ambiance est tout autre. Pensé pour une clientèle aisée et bien-pensante, cet espace à double galerie, totalisant 1973 places, affiche les codes solennels de l’architecture des théâtres : décor chargé de style Louis XVI et tons rouge et or.
Après des réaffectations successives et une profonde restructuration par l’architecte Alain Richard, le complexe a finalement renoué avec le cinéma : il abrite depuis 2018 plusieurs salles de projection, assorties d’espaces à vocation multiculturelle. Seul l’ancien bar du premier étage – ironiquement baptisé Foyer Hamesse – témoigne encore de l’opulence originelle du complexe.
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Pour le hall et les nombreux foyers, bars et fumoirs, comme pour la façade, l’architecte puise dans un répertoire décoratif inspiré à la fois de l’exotisme oriental et de la Sécession viennoise en vogue dans les milieux d’avant-garde. L’Art Déco n’est plus très loin !
Dans la grande salle de projection, par contre, l’ambiance est tout autre. Pensé pour une clientèle aisée et bien-pensante, cet espace à double galerie, totalisant 1973 places, affiche les codes solennels de l’architecture des théâtres : décor chargé de style Louis XVI et tons rouge et or.
Après des réaffectations successives et une profonde restructuration par l’architecte Alain Richard, le complexe a finalement renoué avec le cinéma : il abrite depuis 2018 plusieurs salles de projection, assorties d’espaces à vocation multiculturelle. Seul l’ancien bar du premier étage – ironiquement baptisé Foyer Hamesse – témoigne encore de l’opulence originelle du complexe.