Cette façade est assez symétrique et réinterprète celles de tous les hôtels de maître qui existaient autrefois sur cette avenue : un large balcon pour le bel étage et une porte cochère menant aux écuries. Mais elle est également constituée de verre et de fer, des matériaux résolument modernes.
Remarquez le grand nombre de bouches d’air qui percent la façade ; ce sont des bouches d’aération pour la climatisation naturelle de chaque pièce.
L'intérieur est un véritable feu d'artifice visuel. Horta a utilisé les matériaux les plus nobles et précieux de son temps : les marbres, les bois exotiques, les velours, l'or et le laiton. La gamme générale rouge-orange renforce l'atmosphère de luxe et de confort.
Mais Horta ose aussi transposer des matériaux employés généralement dans l'industrie (briques vernissées, poutres rivetées) pour cette maison de prestige, ce qui lui a valu l'admiration des uns et de virulentes critiques des autres.
L’escalier à double volée est coiffé d’une grande verrière en forme d’éventail pour aboutir à une monumentale peinture pointilliste de Théo Van Rysselberghe. Tout le mobilier et les lustres sont encore présents dans la maison, tout comme les tapis, les horloges et les vases.
Ce chef-d’œuvre
peut être visité sur réservation et, assurément, vaut la peine d'être admiré : vous ne serez pas déçu de le découvrir.