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Dans ses mémoires, Horta se souvient de l’enthousiasme qu’il ressentit alors : « J’estimais qu’avec lui mon imagination pouvait courir en liberté ; je lui présentai le plan le plus audacieux que j’avais fait jusque-là. »

Comme vous pouvez le constater, ce vaste hôtel présente trois façades différentes, témoignant des différentes phases de construction du bâtiment. La maison principale (no 4) a été construite en 1895 sur une parcelle de 9 m de large. Elle a été agrandie sur le coin en 1899 pour y ajouter un bureau et une salle de billard. Deux ans plus tard, Horta édifie une seconde extension à droite du corps principal pour agrandir les salons de réception.
Le bâtiment principal présente une façade audacieuse à l'esthétique industrielle : le vaste oriel, conçu comme un grand écran tendu devant la façade, expose fièrement ses poutrelles métalliques rivetées et ses décors aux lignes souples dans les panneaux de mosaïque des allèges.
Les façades latérales sont plus sobres, faites de pierre blanche de France permettant à l'architecte de creuser dans la pierre une variété de lignes sensuelles et organiques.

Horta invente un plan totalement inédit et novateur. Très rapidement après le hall d’entrée vous serez reçus dans un jardin d’hiver coiffé d'une remarquable coupole à vitraux colorés, où figurent des hampes florales stylisées, soutenue par d’élégantes colonnettes.
Toute la maison semble tourner autour de ce jardin d'hiver. À l'arrière, une salle à manger conserve sa tapisserie gaufrée aux tons ocre, vert et brun, où figurent des orchidées dessinées et des éléphants stylisés en références au Congo et à la mission du maître de maison. 
À l'avant, un autre salon est recouvert d'un soubassement en pierre d'onyx et d'une tapisserie de soie lyonnaise avec des fils dorés.

Cette maison se visite lors d’événements ponctuels. Si l'occasion se présente à vous, ne manquez pas de la visiter.